partie 1

I / la naissance du cinema :

Introduction :

Le 13 février 1895, Auguste et Louis Lumière déposaient leur brevet pour le Cinématographe. Si cette date est considérée comme l’acte de naissance du cinéma, l’invention technique du Cinématographe n’en fut pas moins précédée par celle de divers appareils permettant de lier la technique photographique et la décomposition du mouvement, ainsi que par l’étude du fonctionnement de la mémoire visuelle.

 

 

a) Les premieres inventions et decouvertes :

LA PERSISTANCE RÉTINIENNE :

La persistance rétinienne est une propriété de l’œil utilisée par le cinéma pour donner l’impression d’un mouvement continu à partir d’une séquence d’images. Elle désigne la capacité de l’œil et du cerveau à superposer une image déjà vue aux images que l’on est en train de voir. Elle résulte du temps de traitement biochimique des signaux optiques par la rétine et le cerveau. Elle est plus forte et plus longue si l’image observée est lumineuse. Il existe deux types de persistance rétinienne : la persistance positive, rapide (durée d’environ 50 ms) de la couleur de l’image qui persiste, et la persistance négative plus longue due à une exposition prolongée à une forte intensité lumineuse, qui entraîne la persistance d’une trace sombre de l’image durant plusieurs secondes.

 

LA LANTERNE MAGIQUE :

La première machine capable de projeter des images lumineuses (et parfois animées) est la lanterne magique, « qui fait voir dans l’obscurité sur une muraille blanche plusieurs spectres et monstres si affreux, que celui qui n’en sait pas le secret croit que cela se fait par magie » (Furetière, 1690). Elle apparaît d’abord, semble-t-il, à La Haye (Pays-Bas), chez le célèbre astronome et mathématicien hollandais Christiaan Huygens.

 

LE STÉRÉOSCOPE :

Le physicien anglais Charles Wheatstone est le concepteur en 1838 du stéréoscope à réflexion et à dessins géométriques. Dans le stéréoscope, on visionne grâce à deux lentilles deux images (dessinées ou photographiques) légèrement décalées, qui en se superposant donnent un net effet de relief. Des milliers d’appareils de visionnement de plaques stéréoscopiques seront commercialisés, sous des formes simples ou très luxueuses, tout au long du XIXème siècle.

 

 

LE CINÉMATOGRAPHE :

Le Cinématographe est, d’après le brevet déposé le 13 février 1895 par Louis et Auguste Lumière, un « appareil servant à l’obtention et à la vision des épreuves chronophotographiques ». L’appellation «Cinématographe », empruntée à Léon Bouly, est employée quelques mois plus tard. Restituer le mouvement : L’enjeu était de parvenir à ce que les images se succèdent exactement et selon des intervalles de temps égaux à ceux qui avaient séparé les poses. La cadence de défilement est de quinze images par seconde. Le support 35 mm celluloïd est celui du Kinétoscope de Thomas Alva Edison, mais les perforations sont différentes. Vers une plus large diffusion : Le Cinématographe est construit en série par le constructeur Jules Carpentier. C’est un appareil de prise de vue mais aussi de projection, lorsqu’il est équipé d’une lanterne de projection Molteni à lampe à arc. Il permet également le tirage des épreuves positives

 

 

B)La Naissance de techniques plus modernes :

Le cinéma muet :

Le 28 décembre 1895, la première projection cinématographique publique est organisée par les frères Lumière, grâce à la mise au point d’un nouveau dispositif: le cinématographe. L’année suivante, les frères Lumière partent en tournée pour promouvoir leur invention. Ils concèdent quelques licences d’exploitation de l’appareil tout au long de ce voyage mais, jusqu’en 1903, le cinéma demeure une simple attraction. Le film Lumière! L’aventure commence relate ce moment important de l’histoire du cinéma.

 

C’est en 1902 que le cinéma connaît son premier vrai film à succès, lorsque Georges Méliès réalise Le Voyage dans la lune. Le premier long métrage de l’histoire du cinéma, The Story of the Kelly Gang, réalisé par Charles Tait, suit de près en 1906.

En 1908, au moment où le cinéma est enfin reconnu comme un art, le premier genre cinématographique s’élabore grâce à des acteurs comme André Deed et Max Linder : le burlesque. Le langage du cinéma se développe ensuite entre 1908 et 1913 chez D.W. Griffith, avant de se déployer, dès 1917 suivant la Révolution d’octobre, grâce à la nouvelle grammaire cinématographique mise au point par les cinéastes soviétiques, menés par Dziga Vertov et Sergei Eisenstein. 

Au même moment, deux autres mouvements d’avant-garde voient le jour: l’impressionnisme, en France et l’expressionnisme, en Allemagne. Le premier commence en 1916, mais prend davantage d’ampleur à partir de 1921, pour se poursuivre jusqu’à la fin des années 1920. Le deuxième s’établit pour sa part en 1919, avec le film Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Weine. C’est aussi durant la décennie 1920 que le burlesque américain, connu sous le nom de « slapstick », s’implante parmi les genres cinématographiques avec la figure célèbre de Charlie Chaplin.

 

 

 

Le cinema parlant :

Le premier film parlant,  The Jazz Singer, est réalisé en 1927. La transition vers le cinéma parlant ne s’est pas faite sans embûches; plusieurs grands du septième art ont vu leur étoile pâlir faute de s’adapter, mais le cinéma muet meurt définitivement dans les années 1930.

Avec l’arrivée du cinéma parlant se développe un nouveau genre en France: le réalisme poétique. Grâce à des réalisateurs comme Jean Renoir et Jean Gabin, cette époque est connue comme l’âge d’or du cinéma français. Parallèlement, le réseau de distribution américain prend de l’expansion, pour s’installer et demeurer dans le panorama cinématographique international. 

Durant les années 1940, après la Seconde Guerre mondiale, l’Italie s’y taille aussi tranquillement une place, avec l’édification des studios Cinecittà par Mussolini, mais aussi grâce à la résistance de plusieurs réalisateurs face à la censure du Duce. Le néo-réalisme italien, issue de cette contestation, naît à proprement parler avec le film Ossessione de Luchino Visconti, en 1942. D’autres réalisateurs, comme Vittorio de Sica et Roberto Rossellini, permettent également au cinéma italien de briller à travers ce mouvement. 

Puis, au début des années 1950, un groupe de réalisateurs français rompt également avec la tradition en créant le cinéma de la Nouvelle vague. Les 400 coups de François Truffaud (1959) et À bout de souffle de Jean-Luc Godard (1960), sont deux films exemplaires de ce mouvement. 

Durant les années 1960 et 1970, un cinéma plus engagé prend le devant de la scène. C’est aussi à ce moment qu’on peut situer le début des différents cinémas nationaux.

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