C’est l’heure de twister le workwear et d’adouber le streetwear, jusqu’à présent cantonné au rôle de contre-culture, et de faire des hoodies XXL, des jeans boyfriends .
La mode pollue, la mode gaspille et parfois, comme dans le tragique effondrement du Rana Plaza, la mode tue. Certaines marques et jeunes créateurs à l’approche messianique en font un savant fond de commerce, faisant rimer fripes vintage et recyclage textile avec avant-garde créative. Après tout, faire du neuf avec du vieux, c’est bien ce que fait la mode depuis la nuit des temps, non ?
Dictature du confort oblige, la basket devient la nouvelle it-shoes au point d’être muée en nouvel objet de culte. Plus que jamais, la mode devient une productive usine d’images doublée d’une intense course aux like, dans laquelle les designers stars sont réduits enchaîner les CDD et les défilés se trouvent (presque) occultés par des sessions de streetstyles savamment calibrés.